- Qui est concerné par l’intervention d’un Administrateur Judiciaire ?
Par principe, toutes les entreprises ou groupements sont éligibles au traitement amiable ou judiciaire de leurs difficultés : Société civile et agricole (SCI, SCEA, Groupement), association, société commerciale (SARL, SA, SAS…), entreprises individuelles, professions libérales…
Dans de très nombreux cas, l’entreprise devra s’entourer de l’aide d’un spécialiste en la personne de l’Administrateur Judiciaire.
Il n’y a pas de seuils minimums de chiffre d’affaires ou de salariés pour faire appel à un administrateur judiciaire, que ce soit à titre préventif (mandat ad hoc ou conciliation), dans le cadre d’une procédure collective ou pour faire une demande de désignation d’un administrateur provisoire.
Pour les procédures collectives (sauvegardes, redressements) la loi prévoit en revanche que la désignation d’un Administrateur Judiciaire est obligatoire pour les entreprises de plus de 20 salariés ou 3 M€ de chiffre d’affaires.
- Puis-je choisir mon administrateur judiciaire ?
OUI, cela est possible, et même le principe, dans le cas d’une demande de désignation d’un mandataire ad hoc, d’un conciliateur ou d’un administrateur provisoire. Il suffit pour ce faire de préciser dans le corps de la requête qui sera adressée au Président du Tribunal, le nom du professionnel dont la désignation est sollicitée.
Un premier contact avec le professionnel en amont est alors opportun afin de définir l’étendue de sa mission, et le cas échéant, convenir d’une convention d’honoraires qui sera annexée à la requête.
En cas de demande d’ouverture d’une procédure de sauvegarde, l’article R.621-1 du Code de commerce prévoit que le débiteur peut proposer le nom de l’administrateur judiciaire qu’il souhaite voir désigner par le Tribunal.
En cas de demande d’ouverture d’un redressement judiciaire, le Tribunal est libre du choix de l’administrateur judiciaire. Pour autant, le chef d’entreprise représentant l’entreprise en difficulté (le débiteur) peut proposer un nom en motivant sa demande, notamment dans l’hypothèse où des réunions de travail et de prise de connaissance du dossier sont déjà intervenues en amont pour préparer au mieux l’ouverture de le procédure collective.